24/11/2014
L'ankou Marin
la mort est la mer
lankou l'hypostase
attente des abysses au delà du finisterre
où tombe le resac;
la Bretagne, fin des terres
et de la vie qu'on maitrise.
La houle ne nous laisse pas
choisir la direction.
Dans le maelstroem
la coquille balance d'un bord à l'autre.
La mer.
Son rythme, fondement,
suit le cours des choses,
parfois rapide à tout craindre,
tantot lente à ne point être visible dans son
mouvement par l'oeil de l'homme aux abois.
Sa clairvoyance d'infini mirroir du ciel
chatoie pour l'ombre opaque
des hauts fonds.
Je cherche la mort en glissant sur ton bord
en haut des vagues,
délalyant mes gestes faibles
dans les courants pleins d'hirondelles
et de spirales qui m'emportent.
La lutte devient inutile,
alors je m'abandonne à ton baiser englobant,
qui m'emporte loin des terres.
C'est seulement lorsque j'ai laché prise
que tu m'indiques le chemin possible du retour
- tu n'es pas possessive mais me dévore.
Un jour je resterais blotti dans ton ventre.
Mais pour l'instant insaisisssable et je bande.
Mais pour demain juste un refus.
Et la frilosité de l'hier, c'est une rive et l'oubli du ciel,
c'est la vacuité des campagnes antropisées,
c'est l'inutile élevé au rang de pensées par des êtres desoeuvrés.
Mais nous rions de tout celà et nous nous aimons.
20:57 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.