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16/07/2022

Radio Tomar


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Petit mix du soir...

23:48 Publié dans Son | Lien permanent | Commentaires (1)

17/03/2022

En l'air

Cette chatte là ne s'échaude pas à tout va.

________Légère sans enjambage tout en lenteur décime.

Circule en moi d'être libéré(e) la liqueur fébrile.

_______Et je fébrile aussi à sa tension d'arc lâché.

Lachée en plein air, battant la chamaille

_______entre les amants qui ripaillent, ou veulent encore,

Encore et toujours plus, soit qu'on ait pas assez,

________soit qu'on voudrait ce corps encore ou déjà plus.

Parfois les bras m'en tombent.

________Tant mieux ! On ne peut pas faire que ça !

Elle s'échappe par là et me laisse toute chose

________Légère et tout(e) en jambe, grimpant la lenteur des cimes.

11:49 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

07/03/2022

kernog

Nous sommes striés, nuance, présage, volutes en quinconce dans le sous-bois des songes. Les arbres percent d'une suite de sphères qui dégagent, une à une, leur air de nos fumées. Foret de méduses subreptices criant la strie verte d'un gris ouragan ; râle, murmure, alternance blanc-sombre pénétré de nuit spirale. Médusés, nous sommes veinés, lait sans paysage, descendant dans les nuques des vents sans corsage, à peine monde, tout juste saisi du bout des mains, à peine éclos, sensation sans mot, le vent s'enfuie au creux des reins. Je m'envenime, sans voile, la coque pleine de songe à chercher le bleu du ciel sur ton chemin, en descente, balbutié en un point d'onde, tout pur, tout centre, sauf moi. Un point noir entre les sphères nuance mes écarlates, m'indigère, je fuis par tous mes bords qui caressent nos corps de brume. Comme toi qui m'écoute et comme elle.

15:13 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

19/01/2022

Dans le leurre des mots / Matelas

émission radiophonique...

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16:12 Publié dans Musique, texte | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2021

Je suis fou parce que...


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Je suis fou parce que...


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19/09/2020

GAZE

La vie, un vent, s’enfuie par ses lèvres meurtries

S’assit le chaland auprès d’une femme qui s’ennuie

Pour l’égayer, le pitre, de tristes banalités.

 

Sans cesse, il va et vient, celui qui cherche l’infini

Sur cette terre décatie par son corps d’emprunt

Il va et vient, celui qui cherche l’infini

Son corps décati sans cesse sur cette terre d’emprunt

 

Le vent m’emporte, le vent m’effraie

J’ai caressé les portes

Où brulaient, dilettantes

Les restes du nouveau monde

 

Demain, fuyant encore les forteresses

Où s’embastillent nos passions

Là où l’emporte la langueur

Et se répètent les saisons

Identiques et vaines, Frondaison sans regard,

Insensibles à la beauté, fausse bonté du vieillard

Hagard alanguit dans une volupté

Commune

 

Le vent s’en vient, le vent s’en va,

Renaitre un peu plus loin.

Distinct est l’au-delà

Qui guérit nos songes

Lavés à l’eau de vie

Pour renaitre en deça

De nous-même.

13:25 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

14/09/2020

travestis poète déclencheur


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21/08/2020

Ce qu'est la poésie

Avez-vous des idées ?

 

Je lance un premier truc... Réveil d'un matin

 


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à reprendre chaque fois que l'aube parait ...

 

 

15:17 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

25/04/2020

Poème

L’homme ou la femme tentacule ses copeaux de terre, s’y enfonce en régnant sur l’absolution des verges pour mieux attraper des pouvoirs incandescents – ses longs bras, ses doigts de branche, de racines arrachées, enserrant les rouages des machines arbitraires et les tortures de vasques et de flots de feuilles mortes – nous courrons les libellules du sol lamentable récalcitrant à éveiller la chaire à des épopées tragiques dans des bas à laine que purgeraient le présent – je ne renifle plus l’attente – le hêtre a saoulé les expandoirs à solstice pour des berges enserrées dans l’immonde et le vice du règne. Une ascension tombe.

13:50 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

11/04/2020

Tendre Fonction


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faisane.jpg

 

c'est pas fini...

28/03/2020

Au Lait


podcastenregistré avec Matthieu... On est content de le rencontrer !

09:54 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)

02/01/2020

Lettre ouverte à l'alcool

Comment suis-je si lié à l’alcool ? Pourquoi parmi ceux que j’aime, tant meurent, tant prennent l’ombre du ténébreux éthanol ?

Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés ? Ils ont été trop clairsemés. Je crois le vent les a ôtés. L’amour est morte. Ce sont amis que vent me porte, et il ventait devant ma porte, les emporta.

L’ange de l’amitié et le démon des solitudes, celui qui donne courage mais dissout soudain au soir de la bataille.

Mes grands-parents en sont morts après en avoir fait commerce. L’animal les a rongés en les payant leur tribut. Il était pour eux libérateur de parole aux oripeaux de vérité éternelle. Cela déjà ils me l’ont enseigné.

Après le temps qu’arbre défeuille, quand il ne reste en arbre feuille qui n’aille à terre, avec pauvreté qui m’atterre, qui de partout me fais la guerre, au temps d’hiver, ne convient pas que vous raconte comment je me suis mis à honte, en quelle manière.

Je continue de devoir boire pour rester au rituel, dans ce temps consacré hors du travail – éloigner ainsi le karma – parfois un instant pour lui faire mieux prendre sens, parfois outrageusement parce que la voie est inassumable, que l’existence est trop faible face à l’idéal révélé par l’alcool.

L’alcool a nettoyé la lentille du télescope. Nous étions trois. Nous avons vu les étoiles. Et de retour sur terre elle nous a paru bien fade. Alors je me suis enfoncé le télescope au fond du crâne. Je vis bien loin.

Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés ? Ils ont été trop clairsemés. Je crois le vent les a ôtés. L’amour est morte. Le mal ne sait pas seul venir. Tout ce qui m’était à venir m’est advenu.

Et on se tient chaud. Il fait froid sur terre. Ethanol nous lie tel que nous croyons être ensemble d’une autre intensité. Et nous y sommes ! Dans la clope ou dans l’alcool, dans la mort enfin ensembles, plus qu’un, une substance volatile et subtile danse entre nos cellules embrasées – même mort pour tous que nous pouvons courageusement saisir ensemble jour après jour.

Pauvre sens et pauvre mémoire m’a Dieu donné, le roi de gloire. Et pauvre rente. Et droit au cul quand bise vente, le vent me vient, le vent m’évente. L’amour est morte. Ce sont amis que vent emporte, et il ventait devant ma porte, les emporta.

11:47 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (1)

18/12/2019

dans l'ombre et la lumière de la folie


podcastDétournements légers et collages lents autour de Psychiatrie et poésie - depuis un texte de Bonnafé.

21/09/2019

Gente

Ondulation spasmodiques l'aspiration au creux du cou

Inclination atomique à tomber dans sa gorge

Soutenue par les sphères me nourrit à genoux

Pamoison retenue contenue me grossit

Je jette un ciel de pierre à l'aurore des nuées pâles

Et l'attend, épée vorpale, de ta danse assurée

D'un glissement réciproque de désirs agencés

atteint à sa propre magie l'étonnement courroucé

par l'abandon d'une fièvre durant pour l'éternité.

Abandonnée.

A soi, à l'autre, étendus et mourants, attisé le limier

Aux sursauts furtifs d'abus et de merveille,

Les paupières déployées à demi closes...

 

19:21 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

29/08/2019

LA NUIT DU SINGE

la nuit du singe12072019.rtf

 

VOLÉ À THOMAS BLANCHET - LE TITRE

 

ÉCRIT UN PEU POUR LUI

 

LE MINIMUM C'EST DE LUI FAIRE DE LA PUB :

 

https://jardinsdedorothee.netlify.com/

Je me marie demain


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voile révélateur

11:57 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

20/12/2018

SINGE étoile


podcastla nuit du singe est en marche. Elle s'écrit lentement.

22:32 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2018

F

Quel secret ?

Le mysticisme est un pêcher, par lequel le tentateur voulu faire sombrer l'enseigneur au désert.

La discrétion est l'expression d'une des vertu qu'est l'humilité.

Le silence est le lieu où le très haut - béni soit son nom - bruisse à nos oreilles.

14:11 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

22/07/2018

Hommage à Marie-Madeleine

 

Marie-Madeleine est l'immense du don, l'arrachée du carcan en quête d'absolu, le coeur pur mirobolant qui vole vers les cieux arides de l'amour pour le tout - ce qui pour moi est le sens du mot Foi.

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Elle donne tout. Et pour cause, elle a l'essentiel : l'amour. St Paul évoque qu'on peut tout avoir, être pourvu de toutes les vertus, si on a pas l'amour, on a rien (1Co 13) . Marie-Madeleine est délestée de tout, mais elle a l'amour pour elle, et elle peut être oubliée des pouvoirs et des histoires certaines, elle a tout.

Cet amour immense jeté du coeur de Marie-Madeleine, elle l'a trop grand pour le garder en elle, elle le dispense tant et plus. C'est la figure même de la mystique, connectée au monde par tous les pores de son corps. Tous les textes qui l'évoquent montrent une femme hors du commun par ce qu'elle peut donner à l'autre, avec simplicité et certitude.

 

Elle accompagne le christ dans sa passion, sur la croix, quand tous les autres ont fui. Là elle reste avec Sainte Marie la mère de Jésus, et Saint Jean, face à l'immense (Jn 19 25).

 

C'est la première évangéliste, puisque c'est la première à délivrer la bonne nouvelle de la résurrection (Jn 20, 18).

Car c'est d'abord la première à voir le messie ressuscité, c'est à dire que c'est la première à refuser la peur de la mort, et à avancer en confiance, signifiant par là que la parole de Jésus est en nous, qu'il est la vérité, le chemin et la vie (Jn 14 6).

Elle reçoit cette présence en confiance parce que le seigneur l'a choisie, ce qui signifie qu'Il l'a reconnue dans son éveil. L'évangile de Marie nous la présente comme un être éveillé (évangile de Marie p15-16), qui a ouvert les yeux si grand qu'elle pourrait se dissoudre dans l'éther, mais reste parmi nous par amour du monde. Elle aurait été initiée à des vérités que les autres disciples n'ont pu entendre (évangile de Marie, p10, v.6).

Elle sait, avec son coeur, la vérité toute simple : cette chose appelée Dieu est amour, est simplicité, est vérité.

 

La vérité dont il s'agit est celle qui sort Lazard de la torpeur, et non une quelconque connaissance au sens scientifique. A-leteia, elle est sortie de la léthargie, avec l'éclat où l'on ne peut plus l'ignorer (Heidegger, essais et conférence, Aleteia).

Cet éclat est celui de l'ivresse mystique, de l'éclatement face à l'absolu lorsque celui-ci perce à travers le ciel une brèche, comme dans l'épisode attribué parfois à Madeleine, où celle-ci écoute le christ tandis que sa soeur Marthe oeuvre à permettre l'accueil dans son logis. La réponse faite à Marthe concernant l'ivresse de sa soeur devant la présence et la parole du christ fait scandale - "Laisse -la Marthe, elle a pris la meilleure part, celle-ci ne lui sera pas reprise" (Lc 10 38-42). Ce scandale n'est pas celui de délaisser le devoir pour l'ivresse mystique. Le scandale dont il est question est bien moins moral, bien plus profond : une femme pourrait avoir une relation intime à Dieu, et pas seulement rester à sa place. Ce scandale n'est pas rien : il est proposé à la femme d'avoir un autre devenir que celui de mère et gérante du foyer. ça ne lui sera pas retiré, c'est à dire qu'aleteia, la révélation sera pour Marie-Madeleine un point de départ sans retour possible. Une femme peut être un disciple, comme l'a déclaré le pape François au sujet de Marie de Magdala, et comme il est écrit dans les évangiles (Lc 8). Cette place est interdite à la femme dans les sociétés, qui ne proposent comme alternative que la maman et la putain. La connaissance est pour la femme un pécher dans certaines sociétés - cette femme devient une pécheresse. C'est ainsi que le pape Léon IV vint assoir le pouvoir phallocratique sur l'église romaine en produisant l'amalgame Marie-Madeleine - putain. Ceci en partant de l'épisode où une fille de mauvaise vie vient laver les pieds de Jésus avec ses cheveux, produisant le scandale dans le coeur d'un possédant qui pensait que dieu rejetterait les filles de mauvaise vie, et lui accorderait à lui, comme dans tous les lieux du pouvoir, une place privilégiée. Il n'en est rien puisque le royaume de Dieu n'est pas celui des pouvoirs terrestres, et que l'intensité du repentir de cette femme est d'une honnêteté qui lui ouvre le chemin (Lc 7 36-50).

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Pas de controverse "femme de jésus", "pute" ou que sais-je, mais entendre ce qui se peut des textes qui nous sont parvenus. Et par exemple que ce texte du deuxième siècle qu'est l'évangile de Marie nous révèle des valeurs véhiculées dans l'église primitive car le scandale du message de cet homme ne pouvait plus être occulté : Jésus parlait aux femmes, il les écoutait, il les respectait, et les emmenait dans sa suite si celles-ci voulaient suivre le chemin (Lc 8). Le sommet de cette considération à l'autre comme un être qui se possède et peut cheminer est l'épisode de la femme adultère, où ne souhaitant contrevenir à la loi sainte, Il ne répond pas à la demande sur le respect de cette loi (lapider une femme découverte en adultère), mais leur propose "Que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre". Et comme ils s'en sont tous allés un à un, il dit à cette femme que lui non plus ne la condamne pas. Mais il ajoute "va et ne pêche plus", signifiant ainsi sa connaissance intime de la loi de l'amour, qui fait porter le malheur là où la fidélité est bafouée (Jn 8 1-10). Dieu est amour, est simplicité, est vérité, et face au tromper chacun pourra expérimenter à écouter ceux qui s'y risquent combien la possession est inviolable, combien elle est constitutive de l'éros. La tromperie contient mille mensonges (comme l'indique son nom) malgré les bravades de ceux qui imaginent que l'amour libre est autre chose qu'un paradoxe absurde et violent.

 

Une autre femme est parfois attachée à la figure de Marie-Madeleine : la femme qui lave les cheveux ou les pieds du christ, et dont la foi est assez immense pour qu'elle s'engage toute entière dans l'amour de dieu par le repentir, plutôt que de garder la tiédeur du marchand qui reçoit dieu comme il est convenu de le faire dans son milieu, mais auquel le christ souligne à qui va son amour, c'est à dire celui de Dieu. Jean le Baptiste a  baptisé Jésus, c'est une femme qui va l'oindre, le deuxième geste du baptême actuel. Ainsi derrière Marie-Madeleine se déclinent plusieurs figures, une anonyme (Lc 7 36), et Marie de Béthanie ( Mc 14 3-9, Mt 26 6-13, Lc 10 38-42, Jn 11, Jn 12 ) , amalgamées à Marie-Madeleine par plusieurs traditions, dont la magnifique légende dorée, qui fait venir Marie Madeleine, avec sa soeur Marthe et Lazard le ressuscités à Saintes Maries de la mer, évangéliser le sud de la France ( Légende dorée de Jacques de Voragine, site de l'abbaye Saint Benoit de Port-Valais ). Elle repose à la Sainte Baume et nous convies aux grâces de l'amour divin.

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Comme la vierge, cette figure est immense, polymorphe, déclinable à l'infini.

 

J'ai eu la chance de sentir très tôt quelque chose de cette ardeur dans le coeur de mes grands parents, pour qui se laisser toucher avec tristesse des malheurs des autres a toujours semé avec des oeuvres, c'est à dire avec un faire immédiat adressé aux autres. Ces actions faites avec une générosité inspirée par le christ est loin de l'image d'Epinal du chrétien fermé au monde… A l'opposé d'individualistes qui regardent les images des malheurs du monde et s'en indignent, en se demandant ce que "les hommes" , "les dirigeants" ou quelqu'un d'autre devrait faire à leur place… Ces individualistes, surs d'être les nouveaux justes, sont les prêtres et les lévites de la parabole du bon Samaritain, qui ne font rien pour leur prochain (Lc 10 29-37) .

Cette ardeur de Madeleine, quelle joie j'ai eu de la retrouver chez ma fiancée, dans son don aux autres. Elle est pour moi l'image d'un christ incarné qui m'a été envoyée pour cheminer.

Car la route est longue. Il y a du chemin…

 

Souvenons nous donc humblement de ce que lui a dit le christ lorsque Marie-Madeleine le voit réssuscité : noli me tangere - n'espère pas trouver preuve matérielle pour avancer dans l'existence (Jn 20 17). Il n'y a pas d'assurance ouvrant de certitude quant au chemin. Il n'y a pas de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin. Et elle l'accepte.

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27/04/2018

Les rêveurs éveillés

Avec gris, nous avons enregistré

Bourgeons. Marécages.1

Bourgeons.Marécages.4

Et les autres si vous les voulez...

19:00 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

Nudité

Dans la nudité d'une nuit d'hiver, évidé dans le ciel sombre aux nuances violettes, je courrais pour oublier les danses. Il n’y avait plus que l’eau qui coulait, et les jambes d’une inconnue qui courraient devant moi. Toute une course des êtres d’eau pour se jeter dans l’abime.

Ses regards, par instants, se tournaient vers moi pour appeler un peu plus d’allégresse encore dans mon cœur qui battait à rompre mes entrailles. Chaque fois que je croyais la rattraper, pour saisir sa main et lui demander son nom, je m’apercevais qu’elle m’avait devancé plus encore, que de nouveau quelques arbres nous séparaient. De lourdes souches millénaires d’une hauteur vertigineuse, des troncs jetés vers moi de toutes les diagonales du monde, étiraient à l’infini cette course.

Les lignes courbes élancées vers le ciel. Les ombres disparaissant entre ses fesses.Quelque chose d’indicible, d’absolu. Que je poursuivais.

Le souffle coupé par la rage de ma faiblesse et la crainte de l’avoir perdue amenuisait ma foi, quant à tout instant se perdait dans le lointain son image.

Je perdis complètement espoir, les larmes coururent sur mon visage, lorsque j’arrivais dans une vaste clairière. Ici la lumière abrupte de la lune faisait chatoyer les ombres de l’herbe brassée par le vent. Elle était là debout au milieu, semblant attendre quelque chose innocemment, le regard perdu dans le ciel. Ses jambes croisées, sa main gauche au menton et son poignet droit posé sous son sein, soutenaient son coude gracieux en des lignes d’oiseau, puissantes et rieuses.

L’instant d’après elle me fixait, et au travers de cette prodigieuse distance qui nous séparait (encore) je me perdais dans son regard impossible et perçant. Elle lisait comme un livre ouvert mes rêves de romance cachant mal de libidineux scénarios. Ses hanches délicieuses, oscillant de droite et de gauche, entonnaient le balancement léger d’un rêve indolent.

18:57 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2017

Tristesse

Tristesse

D'un corps contraint, ne sachant sortir de sa condition,

Travailleur menacé par le spectacle d'un gouffre.

Tristesse de l'insurgé, face à la violence qui l'arrête,

Figé dans son expression ratée, manquée, déjà calculée par l'empire.

Tristesse de l'agent de la machine

Dont chaque pas est asphyxié

Vend et achète ce qu'on lui dit, soumis aux horaires du marché.

Tristes rues aux enseignes prévisibles

Toujours plus policées au bon ordre

D'un commerce qui ne profite plus aux vivants.

Triste art populaire,

Instrument à rendre triste

Par l'étalage grandiose d'un bonheur inatteignable.

Tout le monde est bien triste et ma rage finira par s'éteindre par l'amour des lueurs,

                                           Car la lumière luit dans les ténèbres, et nous la cueillons.

18:25 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

07/12/2017

E

Tout homme qui fait de la politique son métier est un voleur. On devrait interdire la politique aux voleurs.

14:31 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

06/12/2017

rêveurs psychistes

Nous travaillons en psychiatrie comme des rêveurs éveillée. C'est un travail au bord de soi même, pour éveiller les sens. C'est une acceptation des moments d'endormissement. Nous explorons le sommeil, non pour y chercher le jour. Mais y être. Et conduire son temps vigile avec une attention aux sautes de l'imaginaire. Attention présente. Vigilence non ségrégative. Le collectif met au bord de soi même. Ce qui s'y dit nous dépasse.