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25/03/2015

Face au tumulte et à l'amertume de quelque éclairé

 

En haut des montagnes, au dessus des conspirations et des râles excités par le pouvoir, des guerriers silencieux observent la nuit. Leurs forteresses sont imprenables : les hazards des temps ne les concernent pas.

 

L’histoire est amère à ceux qui l’attendent sucrée.

 

La vie s’écoule depuis sa source.

 

23:03 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (2)

Chant d'une dune

Je t’écris une histoire parce que c’est tout ce que je sais faire.

Il y aurait dans les langes du jour une danse qui aurait oublié sa volupté. Les songes de ses pas auraient demandé au monde comment s’y accorder. Mais tout a vite disparu, et nous avec, et le vent se lève vers les cigales du plat pays, et nous jetons des pierres pour un voyage pas fait, des ricochets sur la côte.

23:01 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

orbe d'un matin d'amour

Son cœur bat jusque dans mon corps. Epuisé, apaisé, la tête entre ses seins, j’entend la masse sourde qui se dépasse largement sur ses bords, dans tout son thorax et dans ma tête. Les battements jettent une chaude énergie qui traverse mon cou, descend dans mon cœur et danse autour. Le rouge fait un orbe d'énergie puissante.

Et mon cœur isolé.

22:56 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

09/03/2015

LE CHEMINDE LA MORT

Les couleurs sont plus belles le matin.

Sans doute le monde est-il usé par le soleil,

Il se régénère pendant la nuit

Et renait de la cendre du regard

Des insomniaques.

 

Le chemin de la mort serait d’abord un chemin. La mort ne vient jamais, parce qu’elle est déjà là. Et pourtant nous courrons vers elle.

 

Le chemin s’étire. Plus on est avancé, plus son extrémité nous est familière, et plus un flou bouleverse nos yeux. Chaque fois que je fais un pas, une partie meurt et s’en va, et si la clarté s’étire davantage sur le monde à la lumière de ces soleils morts, les arrières mondes ont un gout amer, et je ne joue plus avec mes camarades dans l’arrière cour du souci, dans ces jardins d’enfants, sans conséquences.

 

Nous avançons, les yeux tournés vers le passé, à bord d’un vaisseau qui court malgré nous vers l’ombre, et mes bagages me pèsent et m’empêchent de m’envoler.

Je m’éparpille comme les cendres douloureuses d’un être qui ne maitrise plus rien.

 

La vie est un château de cartes. En montant elle approche de sa fin, indiquant sur chaque facette les sens qui la tissent et qu’elle dépasse comme des racines oubliées.

De cet oubli elle devient château de sable et retourne à la poussière car le vent souffle où il veut et tu entends le bruit qu’il fait.

Le souffle n’est pas la mort, c’est encore la vie.

Les facettes sont mortes, et la mort construit la vie. Nous apprenons chaque instant en mourant à nous même, pour peu qu’on se laisse vivre.

Mais notre mort même nous échappe. Nous passons à coté, de peur de la voir.

 

La joie et la tristesse se passent de mots.

Mais le lieu nait par une parole qui nous projette dans le monde.

Lorsque le problème de moi apparaît, c’est celui de moi avec mon monde – névrose.

Lorsque le problème du monde apparaît, c’est celui du monde avec moi – psychose.

C’est ainsi que le silence fondamental auquel reviendrait Moi m’apaise.

Je n’en suis pas capable, puisque je m’attache à des bords du monde et que ceux-ci s’attachent à moi.

Là où le langage devient malédiction, c’est lorsqu’il perd la justesse pour assouvir ses propres fins. La parole est la couronne de l’expérience. Elle est la façon dont l’être vient à habiter le langage. Le langage nous est inconnu et manifeste comme le ciel – nous pouvons jouer et nous y perdre, oubliant ce qu’il devait  désigner.

 

Tais – moi.