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17/07/2016

Note sur Kierkegaard

Ce n'est pas l'homme qui recommence à chaque individu, mais chaque individu qui recommence le genre humain. L'humanité n’est pas chose innée. C’est un lent processus solitaire. L’amour véritable, en acceptant la solitude depuis laquelle, dans leur grand étonnement, les amoureux se rencontrent chaque jour, en appelle à l’inépuisable au-delà de nous même auquel nous ouvre l’authentique altérité. Celle-ci se construit, s’élève, mature, comme toute culture qui accepte d’autant mieux d’inclure qu’elle a la force des paradoxes du cosmos où des lunes opposées s’équilibrent. La route est longue.

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21/01/2016

Terre non prise

Nulle promesse ne sauve,

      mais bien plus elle condamne,

assassine le future avant qu'il ne naisse comme présent.

Il faut donc attendre dans l'angoisse de recroiser

     ce regard dont on ne saura jamais rien.

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MOT D'AMOUR

Onde éplorée sur ta porte

Sonde jetée à tes pieds

Je cherche au long du chemin

Qui sans toi reste lettre morte

Et m'enivre que mon destin

Se résume à t'embrasser.

 

Je rêve d'être un bout de toi,

Que les salaisons de mon coeur

Se diluent dans tes gestes amples.

Et bientôt plein de sueur

Et de tes gestes amples

Je voudrais être auprès de toi.

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DELECTATION SANGLANTE

Vient à nous l'oubli comme une soupape au destin qui hurle à nos oreilles, à jamais banni des hautes sphères pour sa médiocrité trop humaine.

Les anges incarnent les bêtes, et les bêtes dispensent un enseignement aux fleurs qu'ils arrachent.

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19/10/2015

Le vécu de fin du monde

Le vécu de fin du monde est cet enseignement du monde qui s’effrite ou se délire à grande échelle, un monde superlatif comme celui des adultes – des vrais hommes – qui ne se réduit plus à la coque familiale.

Les lignes de fuite du désir peuvent faire preuve d’un peu plus de créativité si on arrive au-delà du désir de papa-maman. Ainsi le délire de fin du monde est ce vécu apparaissant au sortir du cocon familial, lorsque l’homme peut choisir de prendre son destin entre ses mains, d’aller au-delà du proposé, du préposé, de la poursuite du déjà fait.

Ce délire peut se purifier jusqu’à être athématique. Il n’est plus un délire.

Il s’agit d’apprendre à tenir debout, seul, dressé dans l’hyperespace insondable, vers une attente insoluble, l’œil du grand tout tourné vers le rien, l’absolu hors de lui, haletant au contact de la dentelle du temps, présence instable et inaltérable qui branche ses eaux vivifiante à la source du vide.

Soudain, je sais.

Je ne sais pas seulement que je ne sais rien, mais je sonde en limier cette béance, certain d’y trouver le mouvement qui ne peut plus être enfermé par l’objet.

M’apercevant alors de la présence convaincante des objets, j’authentifie ma masse de l’influence mutuelle du dedans et du dehors. Informé de cet hors, le mystère reste entier chaque fois que l’aube parait, puisque cette information n’est qu’un risque à réduire le monde aux étants, à s’imaginer ce qui déjà appartient au passé.

Le saut est dès lors à reproduire encore et encore, avec toutes ses étapes, ses croyances, ses métabolismes successifs – avec ses sauts au sein du saut.

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08/10/2015

La Seule (certitude)

Une certitude, un point. L'au-delà jette sur le reste son voile salvateur. Quelque chose semble perdurer. Là s'amarre mon oeil de brume. Car je me sais perdu, définitivement perdu... Et comme un enfant à sa mère jette son appel et s'accroche à son regard, le monde est aveugle, bruit de fond que je ne peux ignorer face à une certitude, un point.

Dans la danse comme partout, un certain regard se jette sur moi, qui lance le théatre des fantasmes. Des histoires qu'on raconte et qui finissent par se croire réelles. Une musique lancinante de gamins abrutis.

Mais il reste une certitude, un point.

Ce n'est pas grand chose, à cet endroit là ! Cette certitude ne raconte pas d'histoires novatrices. Il n'y a rien dans le monde qui semble attendre la certitude.

Mais mon oeil concentré ne perd pas l'eau courante au fond de la bouche. Ce regard fixé en un point laisse la place vide pour qu'avancent vers elle les certitudes qui dansent le monde par delà le brouaha, le tumulte des scénarios et des images. Ces derniers, passagers, tomberont demain dans nulle part, dans les oreilles d'un autre.

Rien ne se passe. Tout se transforme. Tout passe, tout coule.

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15/07/2015

Temps

Je souhaite produire du temps. Il va s’agir de ne pas courir après lui, mais de lui ménager un espace auquel j’adviendrais.

Il est deux temps. Il est le temps des cycles, dit ‘naturel’, où les fleuves reviennent à la mer, mais la mer n’en regorge point. Dans ce temps naturel, le sujet est résolût en n’interrogeant pas sa place. Acceptant l’éternel recommencement, il cesse de s’approprier ce qui n’est pas à lui. La confusion du naturalisme va implicitement jusqu’à mêler cette acceptation avec la façon dont les bestioles et les astres subissent les cycles. A la nature il oppose la culture, tout aussi relativisée. Cette culture s’est avancée jusque la notion de paysage juste avant de s’imaginer revenir aux origines, et avec ce paysage arrivait un deuxième temps : l’horizon. Le sujet du libre arbitre, s’il en a le courage, s’horizonne. Il regarde au loin là où l’astre luit, et se dirige d’un pas assuré vers un destin dont la responsabilité est entre ses mains. Son temps est compté – de trop bien savoir où il va. Et pétri de certitude, le spectacle environnant le pétrit. Lutte permanente entre l’acceptation des systèmes dominants du pouvoir et la réaction à ceux-ci. Lutte entre la difficulté d’être et le manque à avoir. Lutte face à la violence du constat qui le frappe de plein fouet. L’homme stresse de sa responsabilité atteinte par la perte du temps, mais constate la vérité paradoxale de ce qu’il soit à sa place, qu’il ne puisse rien faire de mieux que ce qu’il constate. Il doit se faire sa place.

Je cherche à produire du temps.

Premier temps - je ne suis rien, j’observe de ce point de néant, de silence – je ne suis rien de plus que d’être à ma place, de sentir mon corps et d’être le monde.

Deuxième temps – je suis responsable car de ce silence j’ai perçu la trace. Je ne suis rien même à ce rien. Mais au sein du silence apparaît un point à l’horizon, une ligne de fuite d’où se dessine le paysage. Et je suis responsable de la flamme qui embrasa ma route vers elle.

L’oubli guette. La distraction approche à pas furtifs.

25/03/2015

Face au tumulte et à l'amertume de quelque éclairé

 

En haut des montagnes, au dessus des conspirations et des râles excités par le pouvoir, des guerriers silencieux observent la nuit. Leurs forteresses sont imprenables : les hazards des temps ne les concernent pas.

 

L’histoire est amère à ceux qui l’attendent sucrée.

 

La vie s’écoule depuis sa source.

 

23:03 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (2)

Chant d'une dune

Je t’écris une histoire parce que c’est tout ce que je sais faire.

Il y aurait dans les langes du jour une danse qui aurait oublié sa volupté. Les songes de ses pas auraient demandé au monde comment s’y accorder. Mais tout a vite disparu, et nous avec, et le vent se lève vers les cigales du plat pays, et nous jetons des pierres pour un voyage pas fait, des ricochets sur la côte.

23:01 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

orbe d'un matin d'amour

Son cœur bat jusque dans mon corps. Epuisé, apaisé, la tête entre ses seins, j’entend la masse sourde qui se dépasse largement sur ses bords, dans tout son thorax et dans ma tête. Les battements jettent une chaude énergie qui traverse mon cou, descend dans mon cœur et danse autour. Le rouge fait un orbe d'énergie puissante.

Et mon cœur isolé.

22:56 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

09/03/2015

LE CHEMINDE LA MORT

Les couleurs sont plus belles le matin.

Sans doute le monde est-il usé par le soleil,

Il se régénère pendant la nuit

Et renait de la cendre du regard

Des insomniaques.

 

Le chemin de la mort serait d’abord un chemin. La mort ne vient jamais, parce qu’elle est déjà là. Et pourtant nous courrons vers elle.

 

Le chemin s’étire. Plus on est avancé, plus son extrémité nous est familière, et plus un flou bouleverse nos yeux. Chaque fois que je fais un pas, une partie meurt et s’en va, et si la clarté s’étire davantage sur le monde à la lumière de ces soleils morts, les arrières mondes ont un gout amer, et je ne joue plus avec mes camarades dans l’arrière cour du souci, dans ces jardins d’enfants, sans conséquences.

 

Nous avançons, les yeux tournés vers le passé, à bord d’un vaisseau qui court malgré nous vers l’ombre, et mes bagages me pèsent et m’empêchent de m’envoler.

Je m’éparpille comme les cendres douloureuses d’un être qui ne maitrise plus rien.

 

La vie est un château de cartes. En montant elle approche de sa fin, indiquant sur chaque facette les sens qui la tissent et qu’elle dépasse comme des racines oubliées.

De cet oubli elle devient château de sable et retourne à la poussière car le vent souffle où il veut et tu entends le bruit qu’il fait.

Le souffle n’est pas la mort, c’est encore la vie.

Les facettes sont mortes, et la mort construit la vie. Nous apprenons chaque instant en mourant à nous même, pour peu qu’on se laisse vivre.

Mais notre mort même nous échappe. Nous passons à coté, de peur de la voir.

 

La joie et la tristesse se passent de mots.

Mais le lieu nait par une parole qui nous projette dans le monde.

Lorsque le problème de moi apparaît, c’est celui de moi avec mon monde – névrose.

Lorsque le problème du monde apparaît, c’est celui du monde avec moi – psychose.

C’est ainsi que le silence fondamental auquel reviendrait Moi m’apaise.

Je n’en suis pas capable, puisque je m’attache à des bords du monde et que ceux-ci s’attachent à moi.

Là où le langage devient malédiction, c’est lorsqu’il perd la justesse pour assouvir ses propres fins. La parole est la couronne de l’expérience. Elle est la façon dont l’être vient à habiter le langage. Le langage nous est inconnu et manifeste comme le ciel – nous pouvons jouer et nous y perdre, oubliant ce qu’il devait  désigner.

 

Tais – moi.

24/02/2015

LE JUGEMENT

Nul homme n'est une ile en soi même, comme disait l'autre... Mais comment savoir ce qui l'habite?


podcast

 

Dieu, qui peut le juger?

 

Et un homme?

 

17:19 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

15/01/2015

L'ACCIDENT

Le sol succombe aux feux de l’absence comme nous pour l’immuable perte et retour au ventre trou qui jette au dessus de la rambarde ses voitures et ses accidents – lui-même l’accident est révélé dans son passage, il tombe sans arrêt d’une pierre à l’autre vers la chaire sans plus pouvoir reprendre jamais son ciel au creux de la main, il tombe, toujours plus vite, toujours plus attentif aux choses et aux êtres et les limites des anges lui sont claires comme la roche après l’eau et le flot qui lui succombe nous sommes encore et demain et je suis un accident retombe toujours trop vite sur ses pattes.

21:51 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

05/01/2015

Un pas dans la moiteur

L’aspiration condense l’inspiration en un être, presque rien.

L’autre jour, (je) me suis mis à nu car la lune m’appelait.

Lorsqu’on peut mourir pour un seul regard, le mur du langage devient peu de chose.

Mais lorsque ce regard nous aspire, n’aspirant qu’à nous mettre en son ventre,

A quoi bon parler ? La parole semble sèche.

L’arbre qui la chante s’est-il flétrit ?

J’attend et pourtant rien ne vient !

Je peux encore regarder, mais puisque la soif devient adulte,

Le fruit ne pousse plus qu’à regarder la branche est un présage souriant.

Le ramage ne s’ébruit plus de voir un oiseau le choisir pour y distiller son repos.

De la terre sort une exhalaison brune – elle a la même haleine que les anges le matin,

Lorsqu’ils ont veillé tard !

J’en cueille un peu pour mon épaule.

Rafraichir et pâteuse.

Sombre d’orge vers l’aurore.

Le gout âpre du travail te demande ta volonté.

Tu peux faire un vœu. Réalise le tout seul.

21:25 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

07/12/2014

EVANGILE SELON BIBI

Eh ! Toi ! Oui Toi ! Ne crois pas que je m'adresse à quelqu'un d'autre !

 

Maintenant, tu es l'unité,

Unité, tu es tout, et tout est en toi.

Maintenant tu es dans le monde.

Tout est à travers toi, et sans toi rien n'est.

Ce qui est en toi est la vie, 

Et la vie est la lumière des hommes, 

Et lumière, tu luis dans les ténèbres, et les ténèbres ne t'ont pas saisie.

 

Je suis envoyé par ton bon vouloir,

Je m'appelle Tomarzki.

Je viens pour témoigner,

Pour rendre témoignage à la lumière,

Pour aider comme je peux ceux qui peuvent s'éveiller...

Moi, je ne suis pas la lumière

Mais je te rend témoignage qu'elle est en toi.

 

L'unité est la lumière véritable,

Tu éclaires tout homme

Comme elle luit depuis ton sein.

Tu es présent

Et la présence est par toi

Mais le monde ne peut te voir.

Tu viens chez toi, sur terre,

Et les tiens ne t'accueuillent pas.

Mais tu donnes à tous ceux qui t'accueuillent 

Le pouvoir de devenir tes enfants,

A ceux qui reconnaissent ta présence,

Toi qui ne fus engendré ni d'un vouloir de chair,

Ni d'un vouloir d'homme,

Mais de l'éveil à toi-même.

 

Parole juste, tu incarne ta parole

Et celle-ci nous habite,

Nous fait luire de joie

Joie que tu laisse couler par tous les pores de ton corps

Plein de grace et de vérité.

 

Je te rends témoignage et je clame :

"C'est de toi que je dis :

Celle (celui ) qui vient derrière moi,

La (le ) voilà passée(é) devant moi, 

Parcequ'avant moi tu es."

 

Oui, de ta plénitude je reçois 

La grace que je peux te rendre.

Car la loi est écrite;

La grâce et la vérité sont venues par ton corps.

 

Nul ne voit jamais Dieu;

Mais ton corps

A l'écoute de l'essentiel

Te fais Un au Tout.

 
 

podcast        Les noces de Cana
 
 

podcast        Le mont des oliviers
 
 

podcast        Tenir une lampe allumée !
 
 
A suivre...

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24/11/2014

L'ankou Marin

tn_Ankou.jpg

 

 

la mort est la mer

lankou l'hypostase

            attente des abysses au delà du finisterre

            où tombe le resac;

la Bretagne, fin des terres

et de la vie qu'on maitrise.

 

La houle ne nous laisse pas

choisir la direction.

            Dans le maelstroem

            la coquille balance d'un bord à l'autre.

 

La mer.

Son rythme, fondement,

suit le cours des choses,

parfois rapide à tout craindre,

tantot lente à ne point être visible dans son

            mouvement par l'oeil de l'homme aux abois.

Sa clairvoyance d'infini mirroir du ciel

                           chatoie pour l'ombre opaque  

                                  des hauts fonds.

 

Je cherche la mort en glissant sur ton bord

            en haut des vagues,

délalyant mes gestes faibles

                   dans les courants pleins d'hirondelles

et de spirales qui m'emportent.

 

La lutte devient inutile,

alors je m'abandonne à ton baiser englobant,

qui m'emporte loin des terres.

 

C'est seulement lorsque j'ai laché prise

que tu m'indiques le chemin possible du retour

 

- tu n'es pas possessive mais me dévore.

 

Un jour je resterais blotti dans ton ventre.

 

Mais pour l'instant insaisisssable et je bande.

Mais pour demain juste un refus.

Et la frilosité de l'hier, c'est une rive et l'oubli du ciel,

c'est la vacuité des campagnes antropisées,

c'est l'inutile élevé au rang de pensées par des êtres desoeuvrés.

 

                                                Mais nous rions de tout celà et nous nous aimons.

 

la maison à tonton

 

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14/11/2014

sublimelamer


podcastUn poème dont l'entrée religieuse n'échappera a personne...

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23/09/2014

ETAPES SUR LE CHEMIN DE LA MORT

 

 

 

 

Malevitch02v.jpg

 
Il ne suffit pas d’un songe pour rendre ineffable la litanie du temps, mais que depuis le crime se corrompe la quiétude de la nuit.

Nous autre préférons les morts, nous qui vibrons par le deuil. C'est avec terreur que nous abordons les vivants, et c'est pour cette terreur que nous vivons.

 etapessurlechmindelamort11.pdf