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19/10/2015

Le vécu de fin du monde

Le vécu de fin du monde est cet enseignement du monde qui s’effrite ou se délire à grande échelle, un monde superlatif comme celui des adultes – des vrais hommes – qui ne se réduit plus à la coque familiale.

Les lignes de fuite du désir peuvent faire preuve d’un peu plus de créativité si on arrive au-delà du désir de papa-maman. Ainsi le délire de fin du monde est ce vécu apparaissant au sortir du cocon familial, lorsque l’homme peut choisir de prendre son destin entre ses mains, d’aller au-delà du proposé, du préposé, de la poursuite du déjà fait.

Ce délire peut se purifier jusqu’à être athématique. Il n’est plus un délire.

Il s’agit d’apprendre à tenir debout, seul, dressé dans l’hyperespace insondable, vers une attente insoluble, l’œil du grand tout tourné vers le rien, l’absolu hors de lui, haletant au contact de la dentelle du temps, présence instable et inaltérable qui branche ses eaux vivifiante à la source du vide.

Soudain, je sais.

Je ne sais pas seulement que je ne sais rien, mais je sonde en limier cette béance, certain d’y trouver le mouvement qui ne peut plus être enfermé par l’objet.

M’apercevant alors de la présence convaincante des objets, j’authentifie ma masse de l’influence mutuelle du dedans et du dehors. Informé de cet hors, le mystère reste entier chaque fois que l’aube parait, puisque cette information n’est qu’un risque à réduire le monde aux étants, à s’imaginer ce qui déjà appartient au passé.

Le saut est dès lors à reproduire encore et encore, avec toutes ses étapes, ses croyances, ses métabolismes successifs – avec ses sauts au sein du saut.

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12/10/2015

Dire l'innomable

Adaptation du texte de Beckett par les diseurs de la ville-evrard...

beckett.JPG

 

 

beckett.mp3

 

flyer innomable.pdf

 

un montage de la pièce non remasterisé, dans une premoière version :
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08/10/2015

La Seule (certitude)

Une certitude, un point. L'au-delà jette sur le reste son voile salvateur. Quelque chose semble perdurer. Là s'amarre mon oeil de brume. Car je me sais perdu, définitivement perdu... Et comme un enfant à sa mère jette son appel et s'accroche à son regard, le monde est aveugle, bruit de fond que je ne peux ignorer face à une certitude, un point.

Dans la danse comme partout, un certain regard se jette sur moi, qui lance le théatre des fantasmes. Des histoires qu'on raconte et qui finissent par se croire réelles. Une musique lancinante de gamins abrutis.

Mais il reste une certitude, un point.

Ce n'est pas grand chose, à cet endroit là ! Cette certitude ne raconte pas d'histoires novatrices. Il n'y a rien dans le monde qui semble attendre la certitude.

Mais mon oeil concentré ne perd pas l'eau courante au fond de la bouche. Ce regard fixé en un point laisse la place vide pour qu'avancent vers elle les certitudes qui dansent le monde par delà le brouaha, le tumulte des scénarios et des images. Ces derniers, passagers, tomberont demain dans nulle part, dans les oreilles d'un autre.

Rien ne se passe. Tout se transforme. Tout passe, tout coule.

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21:04 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)