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19/10/2015

Le vécu de fin du monde

Le vécu de fin du monde est cet enseignement du monde qui s’effrite ou se délire à grande échelle, un monde superlatif comme celui des adultes – des vrais hommes – qui ne se réduit plus à la coque familiale.

Les lignes de fuite du désir peuvent faire preuve d’un peu plus de créativité si on arrive au-delà du désir de papa-maman. Ainsi le délire de fin du monde est ce vécu apparaissant au sortir du cocon familial, lorsque l’homme peut choisir de prendre son destin entre ses mains, d’aller au-delà du proposé, du préposé, de la poursuite du déjà fait.

Ce délire peut se purifier jusqu’à être athématique. Il n’est plus un délire.

Il s’agit d’apprendre à tenir debout, seul, dressé dans l’hyperespace insondable, vers une attente insoluble, l’œil du grand tout tourné vers le rien, l’absolu hors de lui, haletant au contact de la dentelle du temps, présence instable et inaltérable qui branche ses eaux vivifiante à la source du vide.

Soudain, je sais.

Je ne sais pas seulement que je ne sais rien, mais je sonde en limier cette béance, certain d’y trouver le mouvement qui ne peut plus être enfermé par l’objet.

M’apercevant alors de la présence convaincante des objets, j’authentifie ma masse de l’influence mutuelle du dedans et du dehors. Informé de cet hors, le mystère reste entier chaque fois que l’aube parait, puisque cette information n’est qu’un risque à réduire le monde aux étants, à s’imaginer ce qui déjà appartient au passé.

Le saut est dès lors à reproduire encore et encore, avec toutes ses étapes, ses croyances, ses métabolismes successifs – avec ses sauts au sein du saut.

20:22 Publié dans texte | Lien permanent | Commentaires (0)

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