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15/01/2015

L'ACCIDENT

Le sol succombe aux feux de l’absence comme nous pour l’immuable perte et retour au ventre trou qui jette au dessus de la rambarde ses voitures et ses accidents – lui-même l’accident est révélé dans son passage, il tombe sans arrêt d’une pierre à l’autre vers la chaire sans plus pouvoir reprendre jamais son ciel au creux de la main, il tombe, toujours plus vite, toujours plus attentif aux choses et aux êtres et les limites des anges lui sont claires comme la roche après l’eau et le flot qui lui succombe nous sommes encore et demain et je suis un accident retombe toujours trop vite sur ses pattes.

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SUIS-JE CHARLIE?

 

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La mygale des souterrains a amené à mes oreilles une question dont j’imagine qu’elle est omise dans l’analyse des tristes évènements : c’est la question du blasphème.

 

Si cette question nous semble centrale, c’est qu’elle n’est seulement le point où les faibles agresseurs avaient trouvé un mortel reproche à faire à Charlie, mais c’est aussi et encore le point aveugle des deux parties dans les discussions islamophobes qui ont cours. En effet, dans le détournement – assez prévisible – de cet évènement, tel journaliste interviewera Mouloud, lycéen de 17 ans, ne gardant de l’interview que « je n’aime pas qu’on caricature le prophète ». Francis au fond de sa campagne interprètera avec les faibles moyens culturels dont la société consumériste l’a doté, et ira voter FN.

 

Un peu de haine en plus.

D’où la parenthèse.

S’en suivent deux propositions d’interrogations :

1. Qu’est-ce que le blasphème ?

2. Peut-on juger la foi d’autrui, sonder les cœurs, savoir faire justice à Dieu avec sa petite conscience d’’être humain ?

 

1. Le blasphème est l’insulte nominative faite à Dieu. Suivant le vécu qui y est associé, il peut contredire les 3 premiers des 10  commandements (Ex20) auxquels se réfèrent les 3 monothéismes, concernant l’image de Dieu, son respect, et le « tu ne prononceras pas le dieu en vain ». C’est d’ailleurs le 3ème qui nous semble déterminant dans la foi. Je vous prie de le garder au cœur pour le 2. . Il est à noter que de savoir qui est représenté sur ces dessins (le prophète, dieu, quelqu’un qui vient d’ailleurs) peut être interrrogé, mais que c’est une visée désacralisante, détournée, corrosive pour la foi qui a été attaquée. Une question se pose alors : Dieu aime-t-il l’humour ? Question insensée à écrire si toi, lecteur, tu vis que dieu est mort… Mais les voies du seigneur sont impénétrables : qui sait si Cabu ou Charb n’ont pas recherché à détruire les images massifiantes d’un dieu peut-être pas fait pour asservir ? Peut-être s’entretient-il en ces termes avec saint-pierre qui l’interroge sur « ce qu’il a fait de son désir ? » Qui sait si saint Cabu aura sa place parmui les anges comme il l’ eut à titre posthume – le pauvre ! – parmi les gagnants du spectacle reignant sur nos bas fonds ?

 

2. (Gn22) Abraham vécu dans la crainte et le tremblement l’épreuve qu’est la vie dans la solitude du jugement de chacun.

 

Mais l’ennui nous gagne à lire ces lignes. Retournons nous divertir sous la lune pâle.

 

05/01/2015

Un pas dans la moiteur

L’aspiration condense l’inspiration en un être, presque rien.

L’autre jour, (je) me suis mis à nu car la lune m’appelait.

Lorsqu’on peut mourir pour un seul regard, le mur du langage devient peu de chose.

Mais lorsque ce regard nous aspire, n’aspirant qu’à nous mettre en son ventre,

A quoi bon parler ? La parole semble sèche.

L’arbre qui la chante s’est-il flétrit ?

J’attend et pourtant rien ne vient !

Je peux encore regarder, mais puisque la soif devient adulte,

Le fruit ne pousse plus qu’à regarder la branche est un présage souriant.

Le ramage ne s’ébruit plus de voir un oiseau le choisir pour y distiller son repos.

De la terre sort une exhalaison brune – elle a la même haleine que les anges le matin,

Lorsqu’ils ont veillé tard !

J’en cueille un peu pour mon épaule.

Rafraichir et pâteuse.

Sombre d’orge vers l’aurore.

Le gout âpre du travail te demande ta volonté.

Tu peux faire un vœu. Réalise le tout seul.

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